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ESSAI DE TOPONYMIE MELJACOISE

   
             CABROL                     
          GINTOU            

 

MELJAC :
« A tout seigneur tout honneur », on commencera donc par rappeler le sens du nom de notre village.
Le suffixe «acos », qui a abouti à «ac», est d’origine gauloise. On l’a ajouté, à partir du IIème siècle après J.-C. jusqu’aux premiers siècles de l’époque romane, à des noms de personnes gaulois, latins ou germaniques pour former des noms de fermes devenant des localités plus ou moins importantes.
On peut raisonnablement penser qu’il en fut ainsi pour Meljac et retenir l’explication telle qu’elle figure dans www.meljac.net à la page http://www.meljac.net/SMN_Village.htm :
« Après ses victoires, Jules César récompensait les plus méritants de ses légionnaires en leur attribuant des territoires. Les terres qui correspondent à l'emplacement de Meljac constituaient une ferme gallo-romaine (ou villa). Cette ferme aurait été attribuée à un légionnaire romain dénommé Melius.
Avec le suffixe « ac » ou «acos » désignant les villas, le lieu fut appelé: Melius+acos -> Meliacos -> Meljac »

CABROL :
D’origine prélatine, le mot « cabre » désigne le noisetier (cf. le coudre ou coudrier, ancienne appellation du noisetier) et Cabrol le lieu où poussent les noisetiers mais avec le temps le mot cabre a pu perdre son sens primitif et, par quasi-homonymie avec le mot latin « capra », la chèvre, Cabrol désignerait un lieu où paissent des chèvres.
Lieu où poussent les noisetiers ou lieu où paissent les chèvres ? On aura tendance à retenir la version noisetier dans la mesure où les animaux étant pour la plupart mobiles par nature, il est plus logique de caractériser un lieu par un élément fixe du paysage comme un arbre que par un animal.
La question reste néanmoins entière. Gageons que les habitants du lieu sauront y répondre…

GINTOU :
Nous n’avons pas trouvé d’explications satisfaisantes quant à l’origine du nom Gintou, sauf à retenir le sens de genêt ou de terrains couverts de genêts divers.
Du latin « genista », issu du celtique « gen », « genest » en occitan, le buisson, on retiendra entre autres, Gineste, Ginesty, Ginestet et en diminutif, Gintou. Cette hypothèse reste à confirmer.

GRASCAZES :
Gras-cazes, du latin « crassus », épais, de grande taille et « casa », hutte puis maison rurale et enfin domaine, le nom de Grascazes évoque probablement un lieu où se trouvaient rassemblées des « grandes » maisons. Rappelons que Grascazes portait le nom de « Grandes Cazes » dans des documents datés de 1598.
Le mot latin « casa » a donné naissance à des formes toponymiques variées dont Cazals, Cazaux (communes ou lieux-dits d’Ariège, des Hautes-Pyrénées, du Lot et du Tarn-et-Garonne).
Grascazes comprend deux parties : Grascazes-Basses (qui comme son nom ne l’indique pas est située en haut) et Grascazes-Hautes (quant à elle, située en bas).

LA BARAQUE DE MARCILLAC :
Baraque, de l’espagnol « barraca », a désigné une construction en planches, une hutte de charbonnier ou les baraquements où l’on isolait les contagieux en période d’épidémie (issu de barro = boue, argile) ; se retrouve dans de nombreux noms de hameaux en Aveyron sous les formes « La Baraque, Baraque, Baraques » (Baraqueville a la même origine), suivi d’un déterminant comme dans La Baraque de Marcillac .
Le déterminant Marcillac est un nom occitan dont la finale «ac» renvoie à un nom de famille. Le radical «marc» signale en ce lieu l’existence d’un marais, d’une lagune (en vieux français «marchois »); à moins qu’il réfère à la personne qui y habita, un certain Marcus ou Marcilius ?

LA BESSIERE :
On retrouve dans La Bessière, «bès», le bouleau en occitan.
La Bessière est très probablement à l’origine un lieu planté de bouleaux. On trouve dans le Sud-Ouest en général et dans l’Aveyron en particulier, de nombreux lieux-dits portant ce nom.
(Voir sur www.meljac.net à la page patronymes le patronyme Bessière.).

LA BORIE :
De « boria » en gaulois comme en latin et en occitan, la Borie désigne une ferme, un domaine agricole souvent isolé ; c’est ainsi que nous nous trouvons à la Borie de Saint-Just, en haut de la descente de Campan qui nous conduira à Castelpers.
Au Moyen Âge, le mot borie était souvent employé au sens de métairie et désignait une tenure féodale travaillée par un métayer qui, à titre de loyer, versait la moitié des récoltes au propriétaire.

LA LAURENTIE
Lieu où habita un certain Laurent ou Laurens , du latin « laurus », le laurier, qui a donné « laurentius », qui signifie « paré de la couronne de laurier »
(cf. dossier « Les noms de famille meljacois » ).

LA PIERRE BLANCHE :
Comme son nom l’indique, il s’agit de pierre blanche « La Peyre Blanque ». On demandera aux habitants de ce hameau meljacois, l’origine de cette appellation.
De nombreux villages et lieux-dits du Sud-Ouest portent le nom de « Pierre = Peyre » assorti d’un qualificatif.
Ainsi connaît-on par exemple, avec le même sens que « Pierre-Blanche », Peyraube, commune de Corrèze, Aubaspeyras, commune des Hautes-Pyrénées.
D’autres qualificatifs peuvent être donnés à « Pierre » tels que lade (large) dans Peyrelade, levade (levée) dans Peyrelevade, Hautepierre, Pierrefiche (pierre plantée ou fichée en terre = menhir).

LA TAPIE :
Nom très répandu en France qui trouve son origine dans le terme occitan « tapia » et signifie mur de maison en terre (racine indo-européenne « tap » = argile). Les pierres du mur sont liées avec de la terre malaxée et mélangée à de la paille et du foin.
Par extension, le terme désignera les maisons en torchis par opposition aux cabanes de branchages.

LA TINE :
Du latin « tinus », le laurier, tin a ce même sens que l’on retrouve dans laurier-tin.
Le laurier-tin est encore appelé lauretin ou viorne-tin. On rencontre aussi l’orthographe « laurier-thym » ce qui est une erreur car cette plante n’a rien à voir avec le thym. Le laurier-tin est un arbrisseau de 2 à 3 mètres de haut, au port buissonnant, de forme générale arrondie, à feuilles persistantes de couleur vert foncé. Les fleurs du laurier-tin blanches ou légèrement rosées apparaissent en fin d'hiver et au début du printemps.
Faut-il en déduire que La Tine est un lieu-dit où poussait en abondance le laurier-tin ? C’est peu probable.
Sans doute vaut-il mieux s’orienter vers la tine, « la tina » en occitan, qui désigne la grande cuve à vendange (uno tinado de rosins = une pleine cuve de raisins), cuve à fermentation du raisin. S’agit-il de la présence historique en cet endroit d’une « cuve » particulièrement réputée ou d’une référence au relief en forme de cuve (on eût pu dire une combe) du hameau de la Tine, au pied de la Parra et face à Soulages ?

LA TOURENIE :
Sans doute diminutif de «tour» mais la racine « tour » de Tourénie ouvre plusieurs hypothèses quant à son origine. Nombre de villages et autres noms de lieux contiennent cette racine ; on pense par exemple à nos voisins de Centrès, la Tour et le Tourrel.
Tour, du latin «turris », féminin, qui désigne à l’origine les tours de bois ou de pierre qui encadraient les camps romains ou les colombiers et pigeonniers.
Tour également mais du latin «tornus », masculin, qui dans ce cas désigne le tour du potier, du tourneur.
Tour encore, du latin «torus », masculin (a donné tore en vieux français ; taur en occitan), qui désigne la colline arrondie, le tertre, parfois confondu avec un homonyme qui signifie sorbier.
On trouve encore «torre » en vieux français qui désigne la source, la fontaine et qui a donné torrent en français.
Quelle hypothèse retenir face à une telle abondance ? Il restera à interroger les habitants de la Tourénie.

LA TREILLIE :
Du latin classique « trichila », la treille, qui signifie tonnelle, coin de verdure (sans référer particulièrement à la vigne), la Treillie est un lieu où l’on trouve des treilles. On désignait par treilles, des vignes spécialement taillées en cordon dont les rameaux étaient liés par des brins d’osier à des échalas de chêne ou de châtaignier ; par opposition aux plantations de vignes moins élaborées, dites « en foule » où les sarments traînaient à terre, prenaient racines et étaient séparés de la souche mère pour constituer de nouveaux pieds de vignes.
On peut envisager un autre sens au mot «Treillie » en le rapprochant du mot «treuil», du latin « troculum » qui a donné en vieux français treil, troil, trouil, truel… autant de mots pour désigner le pressoir.
Au Moyen Âge, le pressoir avec le moulin et le four étaient des outils essentiels du monde rural que seul le seigneur d’un fief était en droit de posséder et pour l’utilisation desquels les paysans devaient payer.
Est-ce à dire qu’il y eut un tel pressoir à la Treillie ?

LE BATUT :
Plusieurs hypothèses s’affrontent quant à l’étymologie du Batut.
Le batut désignerait à l’origine la partie du terrain où l’on bat. Par extension, le batut est un lieu défriché. Cette hypothèse est à rapprocher de celle qui rapporte le batut au mot abattu, faisant référence à l’abattage des arbres avant défrichement.
Certains étymologistes référent à l’occitan « batut » qui désigne le chemin aplani et désherbé et par extension la route pavée qui conduit au village. D’autres encore considèrent le batut comme un synonyme du «masuc» rouergat qui désigne une maison isolée (un buron, dans les régions de montagne), ce qui est bien la situation du Batut .
Nous laisserons le soin aux Meljacois du Batut de trancher entre chacune de ces hypothèses.

LE BOUYSSOU :
Le toponyme Bouyssou ou Bouissou est une forme méridionale du mot buisson au sens de l’ancien français « boisson » qui signifiait le petit bois, du latin « boscus ».
Le Bouyssou est ainsi probablement un lieu où poussaient des bois clairs et bas à forme de taillis qui furent défrichés pour laisser place à un hameau de paysans et à des champs cultivés.

LE CAP FOURQUET :
Le cap désigne d’abord la tête, le sommet, le haut et par extension, le bout, l’extrémité voire « ce qui est au-delà de ». Cap rentre dans nombre de mots composés où il correspond à un lieu situé « au-delà de » par rapport à un point de référence donné, ici le «Fourquet », diminutif de « fourque ».
La fourque, d’origine prélatine signifie le bois. Dans le Sud-Ouest, la fourque ou le fourc désigne plus précisément la chênaie. Des homonymes tels la fourche, outil agricole, la bifurcation ou le gibet peuvent compliquer l’explication.
On peut raisonnablement considérer que Cap Fourquet désigne l’extrémité d’un petit bois même s’il se trouve effectivement à la bifurcation de la départementale D63 qui conduit à Grascazes et du vicinal qui mène au Féraldesq.
Les habitants de Cap Fourquet sauront probablement nous le préciser.

LE CLOT :
Du gaulois « clotton », le trou, la mare, interfère avec un autre mot gaulois dérivé« clota », grotte, creux de terrain, dépression et par extension le ravin, le petit vallon, le Clot désignerait un accident de terrain, un espace plat ou en creux au flanc d’une colline ou d’une montagne.
De nombreux noms de lieux-dits du Sud-Ouest tels que Les Crozes, Crouzels, Crouzettes, Cluzeaux ont cette même origine. A Meljac on peut citer Le Cluzel (cf. ci-dessous).
Certains toponymistes, minoritaires, trouvent dans ce « clot » l’origine de « clos » au sens de parcelle de terre entourée de haies ou de clôtures : La Clau en occitan, Le Clos-Vougeot en Bourgogne.

LE CLUZEL :
Du latin « clusellus », diminutif dérivé de « clusus », participe passé du verbe latin « cludere » signifiant fermer, Le Cluzel désigne une grotte, un souterrain ou un passage étroit au fond d’une vallée, un défilé.
Les lieux-dits portant ce nom ou ses variantes Cluse, Cluzeau, Clouzeau sont très répandus en Midi-Pyrénées et désignent des lieux où l’on trouve des grottes, souvent anciens souterrains-refuges utilisés par les populations locales lors de guerres ou d’invasions ou lieux de réunions et de culte notamment pour les Cathares.
On peut effectivement découvrir au Cluzel de Meljac, dans le pré sous la maison, l’étroite entrée d’un souterrain menant à une salle qu’il resterait à explorer.
On trouve ainsi de nombreux souterrains-refuges de ce type dans notre région notamment chez nos voisins Rullacois, à la Raffinie.

LE FERALDESQ :
Le suffixe « esc » ou « esq » d’origine grecque et germanique fut ajouté au nom des personnes pour désigner l’appartenance ou l’origine du lieu-dit dont il s’agit.
Il en est ainsi pour le Féraldesq de Meljac ou pour le Martinesq (voir plus bas).
Le Féraldesq, de Féral, variante de Féraud, patronyme d’origine germanique formé de « fara » qui signifie «famille » et de « waldan », gouverner ; en quelque sorte, le chef de famille.

LE MARTINESQ :
Même construction que pour le toponyme précédent, Le Féraldesq.
Le Martinesq de Meljac est formé du patronyme Martin et du suffixe « esq ».
Martin, en occitan Marty, du latin « Martinus » est dérivé de Mars, dieu de la guerre.
Le patronyme Martin a connu une immense popularité au travers de l’histoire de ce centurion romain qui, croisant par un jour de très grand froid, un pauvre fort peu vêtu, partagea son manteau pour en couvrir ce malheureux (Saint-Martin, évêque de Tours qui évangélisa la Gaule au IVe siècle fut considéré par les populations médiévales comme le symbole de la victoire du christianisme sur les traditions païennes).
Martin est le premier des patronymes portés en France (Marty, le troisième des patronymes portés en Aveyron) ; il n’est pas surprenant qu’il s’en trouvât à Meljac, au Martinesq.
L’église de Meljac du relais paroissial Rulhac-St.Cirq-Meljac, depuis la nouvelle organisation mise en place en l’an 2000, appartient à une nouvelle entité « Saint-Martin du Céor ; ainsi baptisée parce que jadis, un prieuré Saint-Martin fut installé sur les rives du Céor qui baigne cette nouvelle paroisse
(voir à ce propos le chapitre « paroisse » de www.meljac.net ) .

LE MAS RICARD :
Le mas, terme très employé particulièrement en Languedoc et en Provence, désigne la propriété rurale héritière sans doute de la villa gallo-romaine. Il est, suivi d’un déterminant, à l’origine de nombreux lieux-dits.
Ici Ricard est le nom de la personne qui habite au Mas Ricard et/ou qui possède le mas.
Le patronyme Ricard quant à lui dérive d’un nom de baptême germanique composé de «ric» qui signifie puissant et de «hard », audacieux.

LE POUGET :
Issu du latin « podium » qui désigne la colline, le puy et dont la forme plurielle latine « podia » désigne plus précisément la montée, faisant référence à des chemins tracés sur les hauteurs ou le long des lignes de crêtes, praticables en toute saison car sans franchissement de rivières.
Diminutif de « pouge », le Pouget est un petit puy.
Podium s’est décliné en France, selon les régions, sous de nombreux vocables parmi lesquels, le Puy et sa variante régionale et particulièrement rouergate, le Puech (cf. ci-dessous), le Peuch, le Pied, le Pié, Puig.

LE PUECH :
Ainsi qu’indiqué ci-dessus, le terme Puech est une variante régionale du mot Puy qui désigne une colline (cf. par exemple, le Puy de Dôme, le Puech de Rouet). Sa racine latine « podium » est commune avec celle du Pouget.
Le terme Puech est souvent suivi d’un déterminant comme pour nos deux hameaux meljacois du Puech Issaly ou du Puech Nau.


LE PUECH ISSALY :
C’est le Puech d’Issaly, patronyme relativement fréquent chez nous puisqu’il figure au 418ème rang sur 20000 des noms portés en Aveyron. Cette forme de juxtaposition du complément de nom Issaly - probablement propriétaire et/ou habitant du lieu- et du nom Puech (sans la préposition de) est typique du Moyen Âge.
A noter que les anciens prononçaient « Puecharis » ce que l’on pourrait entendre comme «mont, puy aride ».
Il est vrai que l’orthographe varie selon l’ancienneté des documents ou actes consultés : Puech Salis, Puech Issali, et plus récemment Puech Issaly.
Il reste que l’hypothèse la plus probable est qu’un certain Issaly ou Salis, noms usités dans la région, habita à « ce Puech », hameau qui prit son nom, de la même manière que pour le Mas Ricard (voir plus haut).

LE PUECH NAU :
C’est le Puech Neuf, à côté de la Laurentie, « neuf » pour le différencier des autres puechs et parce que plus récent, notamment que le Puech Issaly son voisin.

LE RIAL :
Juste après les Combets (voir ci-dessous), sur la droite de la départementale 63 qui va vers Grascazes, nous arrivons au Rial ; comme les Combets et la Laurentie, commune de Rullac mais historiquement paroisse de Meljac.
Le Rial (ou Rigal), expression languedocienne qui vient du latin «rivellum», le ruisseau, diminutif de «rivus», le cours d’eau. On pense au ruisseau de Gintou qui coule en bas de la propriété Nespoulous, côté Mas Ricard.

LE VERGNAS :
Le toponyme Vergnas, du gaulois « verna, vernas », et probablement du préceltique « verre » qui désigne le vergne ou aulne. Il est admis que les Celtes avaient les plus grandes difficultés à prononcer le son « r r » et transformait ce son en « r n », d’où le passage de « verre à verne ».
Le Vergnas est un hameau qui s’est probablement créé dans une aulnaie, zone humide proche de points d’eau et donc propice à l’installation d’habitations. On sait par ailleurs que le vergne bénéficiait d’un statut spécial chez les Gaulois : il faisait partie des sept arbres du bosquet sacré des druides et symbolisait les éléments du feu et de l’eau.
Le vergne a généré de nombreux patronymes
(voir à ce sujet, le dossier des noms de famille meljacois Vernhes, Alvernhe ).

LES CARRALS :
Du latin «carrus», char, le carral désigne par extension, le chemin pour les chars.
Las Carrals, sous Meljac est sur le chemin –aujourd’hui quelque peu encombré de broussailles- qui mène au moulin de Laval.

LES COMBETS :
Combets, diminutif de combe, issu du terme gaulois « cumba », les Combets désigne la pente d’une petite colline aboutissant à une petite vallée (le plus souvent sans ruisseau ni rivière). La « combe occitane » est l’équivalent du «vallon français» et l’opposé du «puech».
C’est bien ainsi que nous apparaît le hameau des Combets, après une courbe assez serrée, sur la départementale 63 qui vient de la Croix de l’Homme Mort, sur la gauche, et avant d’aborder la longue ligne droite qui mène à Grascazes.
Ce toponyme est des plus répandus, des Combets à Combarelles en passant par Comps –la-Grand-Ville, et a, par ailleurs, formé de nombreux patronymes de Combes à Lacombe en passant par Descombes.

SOULAGES :
Soulages est un toponyme très fréquent, notamment dans le sud de la France, dérivé du mot occitan-provençal « soulatge, solatge » et qui peut avoir des sens différents.
Au moins trois hypothèses s’affrontent effectivement quant à son origine :
- du latin « solium », la boue, Soulages désigne un village bâti sur un terrain alluvionnaire ;
- du latin «solum », terrain, sol, a donné soulatge également orthographié solatge, qui désigne une redevance sur les grains. Cette taxe, le « solatge », calculée sur le taux de fertilité du sol, renvoie à un village de Soulages historiquement construit sur une terre soumise au « droit de soulatge » ;
- du latin «solaticum », désigne Soulages comme un endroit ensoleillé.
On laissera le soin aux Meljacois de Soulages de nous préciser l’hypothèse qu’ils ont retenue.

SUBRIGUE :
De l’occitan « soubro », signifiant « au-dessus de », « subre » s’est contracté en « su-brigue », sachant que « brigue », issu du gaulois « briga » signifiait mont, éminence de terrain : Subrigue, au-dessus du mont.

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