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24 JUIN 1906 - 24 JUIN 2006
LA COMMUNE DE MELJAC A 100 ANS
 "Les meljacois pétitionnent et font de la résistance"...
2ème partie: 1903 et 1905, 2 étapes clés dans "l'érection en commune" de la section de Meljac.


1901, on l'a vu, s'est terminée par la révocation du maire M.Féral Louis, le 16 juillet 1901 et son remplacement par son adjoint, M.Enjalbert Jean-Pierre le 5 août 1901.
Dans la période intermédiaire, M. Enjalbert fait fonction de maire pour assurer les affaires courantes, organiser l'élection du maire(il sera élu le 5 août 1901)puis, en tant que maire, celle de l'adjoint (M.Mouly le 1septembre1901, infirmée par arrêté préfectoral le 8 octobre 1901 "en faveur de M.Vergne").


On va vivre à cette époque, les plus grandes difficultés à rassembler la totalité des 16 membres du Conseil municipal, "coupé" en 2 groupes de 8 comme on l'a vu dans la séance du Conseil du 3 mars 1901 où seuls sont présents les "représentants des sections" de Meljac et Castelpers et comme le confirmera l'élection du maire M. Enjalbert, le 5 août par 8 voix à 8, "au bénéfice de l'âge"(cf.ci-dessous).


Le préfet doit "user de toute son autorité", si l'on ose dire ainsi, pour convoquer les membres du Conseil municipal.
Ainsi par courrier du 6 juillet 1901, il demande au Commandant de gendarmerie, de remettre à chacun des 16 membres du Conseil municipal, une convocation pour des prochaines séances et de lui retourner "le récépissé constatant la remise à chacun d'eux". Dans le même courrier, il s'adresse à l'Instituteur de Saint-Just, lui demandant de bien vouloir mettre la salle d'école de garçons de Saint-Just à la disposition du Conseil municipal pour ses réunions des 11, 15 et 19 juillet 1901 à "5 heures du soir".
Le 12 juillet, par lettre recommandée aux membres du Conseil , le préfet constate que la réunion prévue le 11 juillet n'a pu se tenir et rappelle la convocation pour la réunion du 15 juillet "à 5 heures du soir".
Le 17 juillet, même constat; la réunion du 15 juillet n'a pu se tenir et un nouveau courrier du préfet rappelle aux Conseillers la réunion du 19.

Après l'élection du maire M. Enjalbert Jean-Pierre le 5 août 1901, celui-ci démissionne de son poste d'adjoint et demande au préfet par courrier du 6 août de bien vouloir fixer le prochain Conseil au 18. Un arrêté du préfet qui fixe la date de l'élection de l'adjoint au 18 août, retient également celles du 22 et du 26 août au cas où "la majorité des membres en exercice ne se rendait pas à la réunion du 18"; sachant que, le cas échéant, le 26 août, on procéderait à l'élection quelque soit le nombre des présents.
Force est de constater que l'élection de l'adjoint n'aura lieu à aucune de ces dates mais le 1er septembre 1901, sans que l'on dispose d'explication. On sait également par le courrier du lendemain 2 septembre du maire au préfet que l'ambiance était "chaude" ("dans la chaleur de la lutte", écrit M. Enjalbert au préfet).

Il est probable que ce climat dégradé dans les relations entre les Conseillers "des 2 bords", globalement Meljac et Castelpers d'un côté, Saint-Just et Garrigues, va perdurer jusqu'au prochaines élections en 1904, mais nous ne disposons pas d'éléments pour en attester.

La délibération du Conseil du 7 juillet 1903

Le 7 juillet 1903, une délibération du Conseil municipal émet à l'unanimité des présents (12 présents sur 16 convoqués), "un avis favorable à l'érection en commune séparée de la section de Meljac à la condition que les dépenses seront supportées par ceux qui demandent à être distraits de l'entière commune de Saint-Just. La nouvelle commune devra aufsi prendre à se charge sa portion du pafsif existant actuellement dans la commune de St.Just...".
Ce n'est pas "la paix revenue"; notons que cette réunion se tient le 7 juillet 1903 en vertu d'un arrêté préfectoral du 9 mai, "les conseillers municipaux ayant été convoqués trois fois"et que trois conseillers, Alary François, Enjalbert Hilarion, Féral Louis et l'adjoint Vergnes Edmond sont absents.

Extrait des délibérations du Conseil municipal de Saint-Just dans sa séance du 7 juillet 1903 relative à " l'érection en municipalité distincte
de la section de Meljac" avec la liste des 12 présents.

C'est une étape majeure dans la "marche de Meljac vers son indépendance" et la tension semble quelque peu s'apaiser. On a trouvé une majorité de 12 voix, ce qui n'était pas évident si l'on se souvient de l'élection du maire en 1901 au bénéfice de l'âge avec 8 voix contre 8 .

La délibération du Conseil du 12 février 1905


Le 12 février 1905, le Conseil municipal de Saint-Just renouvelle à l'unanimité des présents (15 présents sur 16 convoqués) l'avis favorable déjà donné en juillet 1903, à l'érection en commune de la section de Meljac.

Séance du 7 juillet 1903
Séance du 12 février 1905: un extrait conforme établi en octobre 1906 (cf.cachet Préfecture) par M. Maffre.devenu maire de St.Just le 19.8.1906.

Cette deuxième étape de 1905 semble s'être déroulée dans la sérénité et un certain consensus s'est réalisé au moins sur le fait "que c'était mieux de se séparer"...


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